Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

pierre manent - Page 2

  • La loi naturelle et les droits de l'homme...

    " C’est ainsi qu’au nom du principe des droits humains, on veut interdire aux nations de prendre les lois qu’elles jugeraient éventuellement utiles ou nécessaires pour préserver ou encourager la vie et l’éducation communes qui donnent à chacune sa physionomie et sa raison d’être. Ce n’est plus aux cités de déterminer qui sera citoyen et à quelles conditions, puisque chacun désormais est supposé avoir le droit de devenir citoyen de la cité qu’il choisit. Quelle que soit l’institution, pourrait-on dire, tout individu a le droit inconditionnel d’en devenir membre – inconditionnel, c’est-à-dire sans avoir à se soumettre aux règles spécifiques – à la « loi » – qui règlent la vie de cette institution, ou en ne s’y soumettant que de la manière la plus approximative et pour ainsi dire la plus dédaigneuse. Qu’il s’agisse de la nation, de la famille ou de l’université, l’institution ne saurait légitimement opposer sa règle à l’individu qui invoque son désir ou son droit, les deux tendant à se confondre désormais (…) ce « droit » est compris d’une manière de plus en plus extensive, en vérité d’une manière proprement illimitée : non seulement comme le droit de « tout avoir » mais, de manière plus troublante encore, comme le droit d’être tout ce que nous sommes ou voulons être. "

     

    Les PUF viennent de publier un essai de Pierre Manent intitulé La loi naturelle et les droits de l'homme. Directeur d'études à l'EHESS, membre fondateur de la revue Commentaire, Pierre Manent est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages de philosophie politique, parmi lesquels Cours familier de philosophie politique (Fayard, 2001) et Les métamorphoses de la cité (Flammarion, 2012).

    Manent_La loi naturelle et les droits de l'homme.jpg

    " La doctrine des droits de l'homme est devenue l'unique référence légitime pour ordonner le monde humain et orienter la vie sociale et individuelle. Dès lors, la loi politique n'a plus d'autre raison d'être que de garantir les droits humains, toujours plus étendus. La loi ne commande plus, ne dirige plus, n'oriente plus : elle autorise. Elle ne protège plus la vie des institutions qu'il s'agisse de la nation, de la famille, de l'université, mais donne à tout individu l'autorisation inconditionnelle d'y accéder. L'institution n'est donc plus protégée ni réglée par une loi opposable à l'individu; celui-ci jouit d'un droit inconditionnellement opposable à l'institution. Pierre Manent montre que cette perspective livre les éléments constituants de la vie humaine à une critique arbitraire et illimitée, privant la vie individuelle comme la vie sociale de tout critère d'évaluation. Une fois que sont garantis les droits égaux de faire telle action ou de conduire telle démarche, il reste à déterminer positivement les règles qui rendent cette action juste ou cette démarche salutaire pour le bien commun. La loi naturelle de la recherche du bien commun se confond avec la recherche des réponses à la question : comment orienter ou diriger l'action que j'ai le droit de faire ? "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Dieu... Combien de divisions ?

    Le numéro 5 du mensuel L'Incorrect est arrivé en kiosque. On peut y trouver un dossier consacré à Dieu, et y lire, notamment, un portrait de Jean-Paul Bourre, un article sur les pamphlets de Céline, un dialogue croisé entre Pierre Manent et Rémi Brague, et des pages culture variées avec quelques critiques saignantes...

    Le sommaire complet est disponible ici

    Incorrect 5.jpg

    Lien permanent Catégories : Revues et journaux 0 commentaire Pin it!
  • Nation et souveraineté...

    Le numéro 46 de la revue Krisis, dirigée par Alain de Benoist, avec pour rédacteur en chef Thibaut Isabel, vient de paraître. Cette nouvelle livraison est consacrée à la nation et à la souveraineté.

    Vous pouvez commander ce nouveau numéro sur le site de la revue Krisis ou sur le site de la revue Eléments.

    Bonne lecture !

    Krisis 46.jpeg

    " Nous vivons à l’ère de la mondialisation. Les flux de communication n’ont jamais été aussi intenses. Nous échangeons sur les réseaux sociaux avec des Américains, des Brésiliens ou des Chinois, alors que, dans le même temps, nous ignorons parfois jusqu’au nom de notre voisin de palier. Le monde moderne rétrécit la distance qui nous sépare du lointain, tout en nous éloignant paradoxalement de notre prochain, c’est-à-dire de celui qui se trouve au sens propre « juste à côté de nous ». La modernité engendre des bienfaits indéniables, sans lesquels nous ne pourrions plus vivre : nous sommes heureux de voyager, de découvrir d’autres contrées avec une facilité inédite dans l’histoire. Mais la mondialisation implique un brouillage des repères. Tout évolue à un rythme frénétique. Autrefois, les hommes vivaient dans le même monde, de la première à la dernière heure de leur vie. Or, depuis un demi-siècle, notre paysage a été considérablement dépaysé. Nous sommes confrontés à des produits matériels et culturels venus des quatre coins du globe, comme les plats que nous mangeons, les films que nous regardons ou les vêtements que nous portons. Et nous voyons surgir à chaque décennie une véritable révolution technologique qui bouleverse la société : l’automobile, la télévision, le téléphone portable, l’Internet. Face à des changements aussi rapides, l’ici et l’ailleurs n’ont plus guère de signification. Les gens finissent par se demander qui ils sont, et d’où ils viennent. Cette situation explique la résurgence de l’idée nationale dans le discours politique. Devant l’infini de l’horizon, on cherche à renouer des racines. Reste à savoir sous quelle forme, et par quels moyens. "


    Au sommaire de Krisis n°46

    Éditorial

    Entretien avec Pierre Manent / Le sentiment national dans un monde en crise.

    Charles Taylor / Démocratie, nationalisme et exclusion.

    Thibault Isabel / Individualisme, nationalisme et identité à l’ère du village global.

    Entretien avec Dominique Schnapper / La république face aux problèmes d’intégration.

    Pierre-André Taguieff / Sous le « populisme » : le nationalisme.

    Entretien avec Pierre-André Taguieff / La révolte contre les élites ou la nouvelle vague populiste.

    Guy Hermet / Les voisinages incertains du populisme.

    Frédéric Dufoing / La doctrine de l’État fédéral et le déficit démocratique européen.

    Denis Collin / Faut-il enterrer l’État-nation ?

    Otto Bauer / Document : Le concept de nation (1907).

    David L’Épée / Nation et résistance aux empires : le cas helvétique.

    Louis Narot / Charles Maurras et le nationalisme intégral.

    Les auteurs du numéro

    Lien permanent Catégories : Revues et journaux 0 commentaire Pin it!
  • L'intimidation contre le débat...

    « Nous jouissons en principe dans notre pays d’une entière liberté d’opinion et d’expression ; nous vivons en pratique sous un régime de liberté surveillée. Une discipline de parole très contraignante réduit le champ et le nombre des sujets ouverts à une véritable discussion. Les notions, les termes et même les faits les plus nécessaires à l’intelligence du présent sont l’objet d’une censure vétilleuse. Comment échapper à la tyrannie paralysante du politiquement correct sans tomber dans la licence improductive du politiquement incorrect ? 
     
    Le livre d’André Perrin nous libère magistralement de cette alternative démoralisante. Qu’il s’interroge sur les relations entre religion et violence, qu’il se demande si « expliquer, c’est déjà excuser », ou qu’il suive dans leurs usages légitimes et illégitimes les notions de race, d’identité ou de civilisation, il éclaire les questions qui nous pressent et nous divisent avec précision, rigueur, humour, et toujours une admirable clarté. Il montre qu’en rassemblant les faits pertinents, en prenant appui sur les suggestions contenues dans le langage usuel, en appréciant selon la raison commune les diverses opinions, qui sont autant de « vues » sur les choses, nous pouvons surmonter nos partialités et éclairer effectivement la complexité du monde politique, social et moral. Dans le désarroi et l’anxiété qui nous assaillent, il est cette chose rare, un livre encourageant. » Pierre Manent

     

    Les éditions du Toucan viennent de publier dans leur collection L'Artilleur un essai d'André Perrin intitulé Scènes de la vie intellectuelle en France - L'intimidation contre le débat et préfacé par Jean-Claude Michéa. André Perrin est professeur de philosophie.

     

    Scènes de la vie intellectuelle_Perrin.jpg

    " Professeur de philosophie, André Perrin constate que dans les débats qui occupent la scène médiatique contemporaine en France, le souci élémentaire de chercher à savoir si les assertions des intervenants sont simplement vraies ou fausses est régulièrement bafoué.
    Bafoué de deux façons : en amont en cherchant d’abord à connaître les « raisons » qui ont pu pousser la personne à émettre ces propositions, et en aval en cherchant à disqualifier une thèse en la rapportant aux conséquences néfastes qu’elle est supposée devoir engendrer (en disant cela, vous faîtes le jeu d’untel ou untel). Quelques-uns des sujets de « non-débats » abordés dans ce livre :

    -La réception du livre de Sylvain Gouguenheim Aristote au Mont-Saint-Michel (Seuil, 2008)

    -La « théorie du genre »

    -Toutes les civilisations se valent-elles ?

    -Le terrorisme est-il l’arme des pauvres ?

    -Expliquer, est-ce un peu « excuser » ? "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • L'avenir n'est écrit nulle part...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°158, janvier - février 2016) est disponible en kiosque le 16 janvier.

    Dans ce numéro, Pascal Esseyric, François Bousquet et Patrick Péhèle donnent à la nouvelle formule, en couleur, qui compte cent pages, son rythme bimestriel. La maquette est claire, l'iconographie superbe et le sommaire incisif !... Qui dit mieux ?

    A côté du grand entretien avec Jacques Sapir et du dossier consacré à la démondialisation et aux grandes migrations,  on trouvera les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama».

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

    Eléments 158.jpg

    Au sommaire :

    Éditorial

    L'avenir n'est écrit nulle part, par Alain de Benoist

    Forum...

    L'entretien

    Jacques Sapir interpelle Jean-Luc Mélenchon

    Cartouches

    Le regard de Michel Marmin

    Chronique d'une fin du monde sans importance, par Xavier Eman

    Cinéma : Quoi de neuf ? Star Wars, hélas ! par Ludovic Maubreuil

    Champs de bataille : Moscou par Laurent Schang

    Littératures de l'imaginaire : Brussolo, le noir conteur, par Pierric Guittaut

    Carnet de route : Non-lieu, par Slobodan Despot

    Sciences, par Bastien O'Danieli

    Le combat des idées

    François hollande s'en va-t-en guerre, par Pierre Garnier

    Etat d'urgence : la revanche de Carl schmitt, par Paul Matillion

    Et Carl Schmitt créa Hitler !, par Agostino Carrino

    La France au défi de l'islam, entretien avec Pierre Manent, par François Bousquet

    Le retour de la puissance russe, par Laurent Cantamessi

    Patrick Coppens, poète québecois, entretien avec Michel Marmin

    Jean Clair : l'hiver de la culture, propos recueillis par François-Laurent Balssa

    Art contemporain : le "Super Bowl" des super-riches, par François Bousquet

    La théologie de la provocation, par Gérard Conio

    Edouard Limonov, mes retrouvailles avec le vieux pirate, par Thierry Marignac

    Giorgio Agamben : les domaines du biopouvoir, par Alain de benoist

    Dossier

    L'avenir n'est écrit nulle part

    Démondialisation : la fin de la « fin de l'histoire », par David l'Epée

    Les grandes migrations ne détruisent que les cités mortes, par Thomas Flichy de la Neuville

    Démographie : la bombe P n'est toujours pas désamorcée, par Fabien Niezgoda

    « Pour une démographie responsable » , entretien avec Didier Barthès

    L'angoissant avenir californien de l'Europe, par Fabrice Moracchini

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Mythographies contemporaines, par Grégory Pons

    Magazines féminins et féminisme, entretien avec Isabelle Chazot

    Anti-manuel de philosophie, par Jean-François Gautier

    L'esprit des lieux : Mythologies urbaines à Chicago, par Ludovic Maubreuil

    C'était dans Éléments : Pierre et Djemila au festival de Cannes, par Jean-Claude Valla

    Éphémérides

    Lien permanent Catégories : Revues et journaux 0 commentaire Pin it!
  • Faut-il se libérer du libéralisme ?...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier une enquête de Falk van Gaver et Christophe Geffroy intitulée Faut-il se libérer du libéralisme ?. Falk van Gaver est essayiste et journaliste et Christophe Geffroy est fondateur et directeur de la revue La Nef.

     

    Faut-il se libérer du libéralisme.jpg

    " Le libéralisme est paré par les uns de toutes les vertus, par les autres de tous les vices. Y a-t-il un ou des libéralismes ? Les différents libéralismes partagent-ils un fond commun ? Y aurait-il un « bon » et un « mauvais » libéralisme, un « bon » libéralisme (économique, politique, social...) d’un « mauvais » libéralisme (moral, éthique, « sociétal »...) ? Peut-on séparer le libéralisme en économie du libéralisme dans les mœurs ? Un libéralisme de droite, conservateur, d’un libéralisme de gauche, révolutionnaire ? N’y a-t-il pas au fond, malgré les différences, une profonde unité de l’anthropologie libérale ? À cela s’ajoute une autre question de plus en plus souvent posée : la crise financière
    de 2008 a révélé la fragilité du système libéral et fait prendre conscience des dégâts qu’il peut causer, dès lors le libéralisme est-il vraiment pertinent, pire n’est-il pas largement responsable de nos maux ? Autrement dit, faut-il se libérer du libéralisme ?

    Pour répondre à cette question, Falk van Gaver, l’essayiste, et Christophe Geffroy, directeur de La Nef, ont interrogé une bonne vingtaine de personnalités, intellectuels, universitaires, économistes, philosophes, juristes, journalistes, responsables politiques : Pierre Manent, Jacques Sapir, Chantal Delsol, Jean-Claude Guillebaud, Alain de Benoist, François Huguenin, Pascal Salin, Jean-Paul Brighelli, Charles Beigbeder, Patrice de Plunkett, etc. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!